Mon résumé (cette fois-ci, ce n'est pas moi qui l'ai rédigé):
George et Lennie, deux amis, errent sur les routes de Californie. George protège et canalise Lennie, une âme d’enfant dans un corps de géant. Lennie est en effet un colosse tiraillé entre sa passion - caresser les choses douces – et sa force incontrôlable. Animés par le rêve de posséder leur propre exploitation, ils travaillent comme journaliers, de ranch en ranch. L’amitié qui les lie est pure et solide, mais ne suffit pas à les protéger de la maladresse de Lennie. Une maladresse presque poétique, qui les conduit à changer sans cesse de travail, et qui laisse poindre à l’horizon un drame sans égal.
Mon bilan de lecture :
Le personnage le plus marquant, même si c’est l’amitié des
deux protagonistes qui est au centre de l’intrigue, est Lennie. Il donne tous
son sens au roman. Il n’y a pas seulement la description de sa
personnalité qui frappe mais on ressent bien que tout repose sur lui. Avec Lennie,
il ne faut pas se fier aux apparences. Il a le physique d’un colosse et le
mental d’un enfant de 5 ans. Ca peut paraître comique de dire cela et
faire rire certains mais, en lisant Des
souris et des hommes, on est bien loin du comique. On ressent de la
compassion, puis de la haine envers Lennie pour la même raison : son
comportement d’enfant. Mais finalement, c’est George, son fidèle ami qui nous
montre la meilleure façon d’appréhender le comportement de Lennie. C’est en
quelques sortes George qui détient la vérité.
Le rapport entre les
deux personnages est phénoménal : ils n’ont rien en commun mais ne se
lâchent pas pour autant. L’élément qui les lie est un rêve, un paradis, une
terre qu’ils se sont promis. Lennie ne cesse de vouloir qu’on lui répète ce qui
les attend dans ce futur paradis sur Terre et George se charge de le faire pour
s’assurer que son camarade prenne conscience de l’enjeu de se comporter correctement.
Steinbeck a imaginé une amitié comme aucune autre où deux hommes ont fait une
sorte de contrat sans obligation mais que chacun tente de tenir. Jusqu’à ce que
l’un d’eux faille… En tant que lecteurs, on craint terriblement ce moment où leur chemin va devoir se séparer.
Ce duo a une dimension universelle, le genre dont on se
souvient longtemps. Et pourtant, le texte ne comporte que 150 pages, ce qui est
court pour un roman. Ca m’a plutôt fait penser à une nouvelle, en réalité. Il n’y a que très peu de lieux différents
où les personnages évoluent : la forêt, le dortoir, l’écurie et la chambre
de Crooks, le palefrenier. Le reste des lieux n’est qu’énoncé. Les scènes à ces
endroits sont particulièrement plaisantes à lire. C’est comme si Des souris et des hommes n’était qu’un
extrait et que nous connaissions les évènements antérieurs au début du roman. On
ne ressent pas vraiment la courte durée du récit avant d’avoir découvert le
nombre de pages. Le fait est que tout semble immédiatement familier, ce qui
rend la lecture très fluide. John Steinbeck propose des dialogues géniaux, une
intrigue simple et efficace. C’est
court, bref. C’est du concentré. Un mot suffit à qualifier ce roman : « fort ».
150 pages. Il n’y a pas de quoi décourager les plus
fainéants. Lire Des souris et des hommes
vaut vraiment le coup. J’avais choisi de lire ce roman après avoir lu de
nombreux avis plus que positifs. Je leur donne amplement raison comme vous
venez de le découvrir. J’espère être parvenu à vous donner l’envie d’expérimenter…
Bonne lecture !
NB : Voilà pour le deuxième roman que je m’étais fixé
de lire pendant les vacances. J’ai finalement réussi à m’y tenir étant donné que je ne reprends les
cours que demain. Prochaine étape: écrire moins et poster de nouveaux dessins.
Mathias
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