dimanche 15 septembre 2013

Marque-page à la dernière : Des souris et des hommes de John Steinbeck

Mon résumé (cette fois-ci, ce n'est pas moi qui l'ai rédigé):
 
  George et Lennie, deux amis, errent sur les routes de Californie. George protège et canalise Lennie, une âme d’enfant dans un corps de géant. Lennie est en effet un colosse tiraillé entre sa passion - caresser les choses douces – et sa force incontrôlable. Animés par le rêve de posséder leur propre exploitation, ils travaillent comme journaliers, de ranch en ranch. L’amitié qui les lie est pure et solide, mais ne suffit pas à les protéger de la maladresse de Lennie. Une maladresse presque poétique, qui les conduit à changer sans cesse de travail, et qui laisse poindre à l’horizon un drame sans égal.
 
 
 

 
Mon bilan de lecture :
   Le personnage le plus marquant, même si c’est l’amitié des deux protagonistes qui est au centre de l’intrigue, est Lennie. Il donne tous son sens au roman. Il n’y a pas seulement la description de sa personnalité qui frappe mais on ressent bien que tout repose sur lui. Avec Lennie, il ne faut pas se fier aux apparences. Il a le physique d’un colosse et le mental d’un enfant de  5 ans.  Ca peut paraître comique de dire cela et faire rire certains mais, en lisant Des souris et des hommes, on est bien loin du comique. On ressent de la compassion, puis de la haine envers Lennie pour la même raison : son comportement d’enfant. Mais finalement, c’est George, son fidèle ami qui nous montre la meilleure façon d’appréhender le comportement de Lennie. C’est en quelques sortes George qui détient la vérité.
Le rapport entre les deux personnages est phénoménal : ils n’ont rien en commun mais ne se lâchent pas pour autant. L’élément qui les lie est un rêve, un paradis, une terre qu’ils se sont promis. Lennie ne cesse de vouloir qu’on lui répète ce qui les attend dans ce futur paradis sur Terre et George se charge de le faire pour s’assurer que son camarade prenne conscience de l’enjeu de se comporter correctement. Steinbeck a imaginé une amitié comme aucune autre où deux hommes ont fait une sorte de contrat sans obligation mais que chacun tente de tenir. Jusqu’à ce que l’un d’eux faille… En tant que lecteurs, on craint terriblement  ce moment où leur chemin va devoir se séparer.
Ce duo a une dimension universelle, le genre dont on se souvient longtemps. Et pourtant, le texte ne comporte que 150 pages, ce qui est court pour un roman. Ca m’a plutôt fait penser à une nouvelle, en réalité. Il n’y a que très peu de lieux différents où les personnages évoluent : la forêt, le dortoir, l’écurie et la chambre de Crooks, le palefrenier. Le reste des lieux n’est qu’énoncé. Les scènes à ces endroits sont particulièrement plaisantes à lire. C’est comme si Des souris et des hommes n’était qu’un extrait et que nous connaissions les évènements antérieurs au début du roman. On ne ressent pas vraiment la courte durée du récit avant d’avoir découvert le nombre de pages. Le fait est que tout semble immédiatement familier, ce qui rend la lecture très fluide. John Steinbeck propose des dialogues géniaux, une intrigue simple et efficace.  C’est court, bref. C’est du concentré. Un mot suffit à qualifier ce roman : « fort ».
150 pages. Il n’y a pas de quoi décourager les plus fainéants. Lire Des souris et des hommes vaut vraiment le coup. J’avais choisi de lire ce roman après avoir lu de nombreux avis plus que positifs. Je leur donne amplement raison comme vous venez de le découvrir. J’espère être parvenu à vous donner l’envie d’expérimenter… Bonne lecture !
NB : Voilà pour le deuxième roman que je m’étais fixé de lire pendant les vacances. J’ai finalement réussi  à m’y tenir étant donné que je ne reprends les cours que demain. Prochaine étape: écrire moins et poster de nouveaux dessins.
                                                                                                                                                                  Mathias

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