Mon résumé :
Un avion se scratche au beau milieu d’une île déserte perdue
dans le Pacifique. Tous les adultes décèdent lors de l’accident, ne restent que
les enfants. Isolés et livrés à eux-mêmes, ils
mettent en place une organisation : un chef est élu, les tâches à
accomplir fixées,… Ce grand nombre de
gosses (dont l’âge ne dépasse pas celui de l’adolescence) tente à la fois de
rester uni et de survivre en attendant un sauvetage certes peu probable. Mais, au fil
des semaines, les idées divergent et l’ordre établit décline. Au moment où
Jack décide de s’affranchir de Ralph, le chef d’origine, tout dégénère…
Mon bilan de lecture :
Ce qui se dégage de Sa Majesté des Mouches est un réalisme
perturbant. On découvre des enfants comme on ne les avait jamais lus. Ici,
ils ne sont pas si innocents que ça ; en tout cas leur comportement prouve que
non. En même temps, j’ai ressenti comme si l’île les avait envoûtés, comme s’ils
n’avaient pas vraiment conscience… Mais en réalité, cette impression
vient surement du fait qu’il n' est
pas habituel de voir des enfants se comporter ainsi. Telle est la force du
roman: on se perd entre réalisme et imagination de l'auteur. Jusqu'à ce que la vivacité des enfants prenne de court cette interrogation.
L’histoire se déroule sans adultes. Sans leur présence, les
enfants sont libres de s’affranchir de toutes les commodités de la société :
ils n’ont qu’à faire un choix. Devenir des sauvages. Ou chercher à être sauvés
pour retrouver leur chez-eux. Lorsque les idées divergent, le conflit s’installe
très rapidement. Certains enfants sont vraiment cruels et injustes. C’est
insurgeant la façon dont ils peuvent se montrer mauvais les uns envers les
autres. (Il n’y a pas forcément lieu de lire le roman pour s’en rendre compte,
en y réfléchissant bien.) Porcinet, un des enfants particulièrement rondelet, va en
faire les frais. Le temps va les mener jusqu’au pire: le meurtre. Ces moments sont
captivants, l’envie nous démange de faire irruption dans l’histoire pour régler
le compte à l’ordure en question.
Le suspense est souvent roi. William Golding sait faire monter la pression à merveille. On sent que tout peut basculer
d’un moment à l’autre. C’est pourquoi on est sûr de rien : n’importe quoi
peut arriver, et à n’importe qui, y compris les personnages principaux.
Nous nous attachons à eux sans vraiment le faire car nous avons peur de devoir
poursuivre la lecture sans leur présence. Nous nous identifions énormément à Ralph, tout en s'imaginant soi-même sur cette île. En pensant à ce que nous y ferions.
Malgré ces points positifs, j'ai souvent eu
des soucis de compréhension qui rendent le texte peu clair. D’abord parce que
Golding ne précise pas très clairement qui parle. Il enchaîne les répliques
sans indiquer quel personnage prononce
laquelle. C’est assez perturbant, et même en relisant plusieurs fois le
passage, il m’arrive de ne pas bien comprendre. Ensuite, sa description des
lieux est complexe. C’est précisément ce qui m’a causé le plus de mal. Je cite :
« La plage s’interrompait
brusquement devant le carré massif d’un vaste plateau de granit rose que
formait le paysage à cet endroit. Il se frayait un passage d’autorité à travers
la forêt et la terrasse, le sable et le lagon, pour former une jetée surélevée
d’environ un mètre de haut. » Ces descriptions sont soit trop
métaphoriques, soit trop floues. (Et ce n’est pas la plus corsée) Ou bien suis-je
trop idiot pour comprendre le génie littéraire de William Golding ?
En résumé, c’est un excellent et pertinent roman qui change clairement des
autres dans son approche. C’est un choc à la hauteur de sa réputation. Je confie malgré tout que Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur a été une lecture plus marquante pour moi. Il y a une
montagne de choses à dire sur ce texte et beaucoup d’analyses à apporter, mais
je vous laisse ce loisir. D’après Stephen King dans la préface du roman de
cette édition, ceux qui ont le plaisir de lire Sa Majesté des Mouches pour la
première fois sont des « veinards ». J’ai été un « veinard ».
A vous de l’être à votre tour.
Mathias
NB: Le nom de la rubrique "Marque-page à la dernière" pose peut-être problème à certains... J'avoue que ce n'est pas vraiment clair ;) En fait, ca signifie "Marque-page à la dernière...page". Généralement, on place un marque-page à l'endroit où on s'est arrêté. Lorsque je suis arrivé à la fin, je place mon marque-page à la dernière page. En gros, ca signifie que j'ai terminé de lire ce livre et ainsi je vous fait mon petit bilan. Ca signifie aussi que c'est le dernier bouquin que j'ai lu. Voilà tout.
NB: Le nom de la rubrique "Marque-page à la dernière" pose peut-être problème à certains... J'avoue que ce n'est pas vraiment clair ;) En fait, ca signifie "Marque-page à la dernière...page". Généralement, on place un marque-page à l'endroit où on s'est arrêté. Lorsque je suis arrivé à la fin, je place mon marque-page à la dernière page. En gros, ca signifie que j'ai terminé de lire ce livre et ainsi je vous fait mon petit bilan. Ca signifie aussi que c'est le dernier bouquin que j'ai lu. Voilà tout.
Je ne suis pas hyper lecture... Mais le résumé et ton avis me donnent envie de le lire.. Saurais-tu me dire combien de page il fait s'il te plait ? :)
RépondreSupprimerLaura ^^
Il n'est pas très long ! (Ca peut être relatif ;)) Il y a 256 pages. Si le résumé t'as donné envie, n'hésite pas. Et même si la lecture n'est pas ton truc parce que ca dépasse le simple récit.
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