vendredi 26 juillet 2013

Marque-page à la dernière : Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur de Harper Lee


Mon résumé :
   Scout, Jem  et Atticus Finch, leur père avocat, vivent dans le comté de Maycomb en Alabama. Les deux enfants, qui mènent le récit, racontent leur expérience de l’école, les aventures de vacances et leurs plans pour parvenir à déloger Boo Radley de sa maison d’où il ne sort absolument jamais. Ainsi que les punissions qui s’ensuivent.  Scout s’en prend à n’importe qui critique son sage et vieux père qui défend Tom Robinson, un Noir accusé d’avoir violé une Blanche. Le fait qu’un Blanc puisse défendre un Noir dérange dans le comté et va causer beaucoup de problèmes à la famille. Scout ne se laisse pas faire mais quelqu’un pourrait régler ses comptes…




Mon bilan de lecture :
   Il y a une atmosphère unique qui se dégage de ce roman. On se plonge dans l’histoire et on se retrouve au beau milieu de cette rue où tout arrive et où on se sent pourtant si bien. Il s’agit d’une ambiance calme, sereine et mélancolique malgré les drames, les conflits et la drôlerie des enfants.  Seuls les chapitres qui décrivent le jugement de Tom Robinson sont différents : c’est-à-dire plus froids et catégoriques. J’ai l’impression d’avoir vraiment connu chacun des personnages, de faire partie de la famille Finch, comme si j’avais vécu une autre vie. Ca paraît très largement exagéré mais c’est réellement ce que j’ai ressenti en lisant ce roman.  

Il y a aussi autre chose qui m’a beaucoup plu : la narration. En fait, on commence à lire les premières pages : « Mon frère Jem allait sur ses treize ans quand il se fit une vilaine fracture au coude mais, aussitôt sa blessure cicatrisée et apaisées ses craintes de ne jamais pouvoir jouer au football, il ne s’en préoccupa plus guère. Son bras gauche en resta un peu plus court que le droit […] »  et on se demande qui est cette personne qui nous raconte ca ! Nous découvrons plus loin dans la lecture qu’il s’agit de Scout, ou plus sérieusement, de Jean Louise Finch ; une fillette qui entre tout juste à l’école. On se rend compte qu’une enfant est notre narratrice, ce qui dénote directement avec le résumé très ennuyeux de la quatrième de couverture… Ce mode de narration m’a d’abord beaucoup surpris puis m’a énormément plu. Cela fait partie de l’originalité du roman. Si Harper Lee n’avait pas écrit de cette manière, l’histoire ne serait pas pareille…

Comme je le disais, ce livre est très drôle et il l’est d’autant plus que l’humour ne semble pas contrôlé. Scout est très attachante (le correcteur automatique persiste à vouloir supprimer le « e » de fin !) et singulière : c’est un garçon manqué qui s’en prend aux garçons, qui portent des salopettes et ne tourne pas sa langue 7 fois dans sa bouche avant de parler. Malgré ça, elle reste innocente tout en s’efforçant de faire croire qu’elle comprend ce que veut dire « viol » pour ne pas paraître faible comme une fille. L’innocence est ce qui rend le roman aussi intéressant. Scout et Jem veulent ne plus l’être mais c’est bien cet élément qui est la clé des problèmes. Leur point de vue dans le monde des adultes auquel ils sont confrontés par le biais de leur père permet à ce dernier de se sortir des pires situations. Il est question de différences sociales,  de racisme envers les Noirs, de peine de mort, de règlement de compte. C’est par cette innocence que ce livre est si « frais » et c’est sans doute pour ça que j’ai adoré cette histoire.

Harper Lee a écrit un roman extraordinaire, qui ressort vraiment du lot. Je ne lis pas ce style de livres habituellement, j’ai tenté et j’ai adoré ! Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur est d’ailleurs le premier et le dernier roman de cette auteure. Elle voulait que ses romans soient toujours meilleurs que le précédent… Elle n’a jamais pu dépasser celui-ci.

Je conseille vraiment de lire ce roman. Il y a environ 430 pages. J’avoue qu’à un certain moment il traîne en longueur, ce n'est pas pour les accros à l'action, mais cela ne dure pas et la partie sur le jugement était passionnante tout comme la fin. Ce livre m'a réellement bouleversé, c'est une grande et belle leçon. Pour ces raisons il me plairait de l'adapter au cinéma. A lire, ne serait-ce que pour mieux se respecter les uns les autres.
                                                                                                                                                  Mathias

2 commentaires:

  1. Mince alors! C'est exactement l'histoire d'un film en noir et blanc que j'ai chez moi! Moi qui n'y avait rien compris en le regardant, ça me donne envie de le revoir! =)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, je sais qu'il y a un (ancien) film qui se base sur le roman. Je ne veux pas trop le voir, ni regarder des photos des acteurs pour ne pas altérer ma vision des personnages et des lieux... C'est que j'ai tellement aimé ce livre ! ;) Par contre si tu n'as pas lut le livre, n'hésite pas ! C'est génial que mon petit bilan de fin de lecture t'en a donné envie ! Ca me fait plaisir. Aussi, n'hésite pas à lire le roman :)

      Supprimer