Mon résumé :
Scout, Jem et Atticus
Finch, leur père avocat, vivent dans le comté de Maycomb en Alabama. Les deux
enfants, qui mènent le récit, racontent leur expérience de l’école, les
aventures de vacances et leurs plans pour parvenir à déloger Boo Radley de sa
maison d’où il ne sort absolument jamais. Ainsi que les punissions qui s’ensuivent.
Scout s’en prend à n’importe qui
critique son sage et vieux père qui défend Tom Robinson, un Noir accusé d’avoir
violé une Blanche. Le fait qu’un Blanc puisse défendre un Noir dérange dans le
comté et va causer beaucoup de problèmes à la famille. Scout ne se laisse pas
faire mais quelqu’un pourrait régler ses comptes…
Mon bilan de lecture :
Il y a une atmosphère unique qui se dégage de ce roman. On
se plonge dans l’histoire et on se retrouve au beau milieu de cette rue où tout
arrive et où on se sent pourtant si bien. Il s’agit d’une ambiance calme,
sereine et mélancolique malgré les drames, les conflits et la drôlerie des
enfants. Seuls les chapitres qui
décrivent le jugement de Tom Robinson sont différents : c’est-à-dire plus
froids et catégoriques. J’ai l’impression d’avoir vraiment connu chacun des
personnages, de faire partie de la famille Finch, comme si j’avais vécu une
autre vie. Ca paraît très largement exagéré mais c’est réellement ce que j’ai
ressenti en lisant ce roman.
Il y a aussi autre chose qui m’a beaucoup plu : la
narration. En fait, on commence à lire les premières pages : « Mon frère Jem allait sur ses treize ans
quand il se fit une vilaine fracture au coude mais, aussitôt sa blessure
cicatrisée et apaisées ses craintes de ne jamais pouvoir jouer au football, il
ne s’en préoccupa plus guère. Son bras gauche en resta un peu plus court que le
droit […] » et on se demande
qui est cette personne qui nous raconte ca ! Nous découvrons plus loin
dans la lecture qu’il s’agit de Scout, ou plus sérieusement, de Jean Louise
Finch ; une fillette qui entre tout juste à l’école. On se rend compte qu’une
enfant est notre narratrice, ce qui dénote directement avec le résumé très
ennuyeux de la quatrième de couverture… Ce mode de narration m’a d’abord
beaucoup surpris puis m’a énormément plu. Cela fait partie de l’originalité du
roman. Si Harper Lee n’avait pas écrit de cette manière, l’histoire ne serait
pas pareille…
Comme je le disais, ce livre est très drôle et il l’est d’autant
plus que l’humour ne semble pas contrôlé. Scout est très attachante (le
correcteur automatique persiste à vouloir supprimer le « e » de fin !)
et singulière : c’est un garçon manqué qui s’en prend aux garçons, qui
portent des salopettes et ne tourne pas sa langue 7 fois dans sa bouche avant
de parler. Malgré ça, elle reste innocente tout en s’efforçant de faire croire
qu’elle comprend ce que veut dire « viol » pour ne pas paraître
faible comme une fille. L’innocence est ce qui rend le roman aussi intéressant.
Scout et Jem veulent ne plus l’être mais c’est bien cet élément qui est la clé
des problèmes. Leur point de vue dans le monde des adultes auquel ils sont
confrontés par le biais de leur père permet à ce dernier de se sortir des pires
situations. Il est question de différences sociales, de racisme envers les Noirs, de peine de mort,
de règlement de compte. C’est par cette innocence que ce livre est si « frais »
et c’est sans doute pour ça que j’ai adoré cette histoire.
Harper Lee a écrit un roman extraordinaire, qui ressort
vraiment du lot. Je ne lis pas ce style de livres habituellement, j’ai tenté et
j’ai adoré ! Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur est d’ailleurs le premier
et le dernier roman de cette auteure. Elle voulait que ses romans soient
toujours meilleurs que le précédent… Elle n’a jamais pu dépasser celui-ci.
Je conseille vraiment de lire ce roman. Il y a environ 430
pages. J’avoue qu’à un certain moment il traîne en longueur, ce n'est pas pour les accros à l'action, mais cela ne dure
pas et la partie sur le jugement était passionnante tout comme la fin. Ce livre m'a réellement bouleversé, c'est une grande et belle leçon. Pour ces raisons il me plairait de l'adapter au cinéma. A lire, ne serait-ce que pour mieux se respecter les uns les autres.
Mathias
Mince alors! C'est exactement l'histoire d'un film en noir et blanc que j'ai chez moi! Moi qui n'y avait rien compris en le regardant, ça me donne envie de le revoir! =)
RépondreSupprimerOui, je sais qu'il y a un (ancien) film qui se base sur le roman. Je ne veux pas trop le voir, ni regarder des photos des acteurs pour ne pas altérer ma vision des personnages et des lieux... C'est que j'ai tellement aimé ce livre ! ;) Par contre si tu n'as pas lut le livre, n'hésite pas ! C'est génial que mon petit bilan de fin de lecture t'en a donné envie ! Ca me fait plaisir. Aussi, n'hésite pas à lire le roman :)
Supprimer